Dans le cadre du Plan Pluriannuel d’Investissement, le SMDEA a l’ambition de réaliser plus de 25 Millions d’euros de travaux par an pendant 6 ans sur le territoire syndical, dans un contexte de relance économique, avec l’appui des partenaires financeurs : les agences de l’Eau, les Conseils Départementaux de l’Ariège et de la Haute Garonne, notamment. Les projets présentés en suivant rentrent dans le cadre de ce plan pluriannuel et intègrent les enjeux environnementaux et d’aménagement des territoires : préservation de la ressource, amélioration de la qualité de l’eau distribuée aux abonnés, réduction des pollutions au milieu naturel…

La Sécurisation de l’eau potable pour l’UDI de l’Herm Arabaux

Cette unité de distribution (UDI) de l’Herm, alimente à partir du captage de la source de Sarrat, les Communes d’Arabaux, l’Herm (pour partie), Dalou (pour partie), Saint Jean de Verges (pour partie) et Gudas (pour partie), après avoir subi un traitement aux Ultraviolet et une chloration à l’eau de Javel.

Actuellement, il n’existe aucun véritable ouvrage de stockage d’eau potable, sur ce secteur, qui subit ponctuellement des non conformités aux exigences de qualité en vigueur, particulièrement pour les paramètres turbidité et bactériologie.

Ce projet s’inscrit dans une suite logique de réflexions menées entre le SMDEA et la Municipalité de l’Herm, en matière de sécurisation de la ressource, tant sur le volet quantitatif que qualitatif. Dans ce contexte, le SMDEA souhaite également substituer la ressource de Fialette qui alimente le hameau de Fialette et une partie de la Commune de Roquefort les Cascades, par ladite ressource de Sarrat.

Ce projet de sécurisation consiste à :  

  • la construction d’un réservoir de 80 m3 à proximité directe du captage de la source de Sarrat, de capacité de stockage en adéquation avec les besoins estimés à l’horizon 2040 pour l’ensemble des Communes sous sa charge ;
  • la substitution de la ressource de Fialette à partir de l’UDI de l’Herm, au travers de la mise en place d’un groupe de pompage ;
  • le traitement de la ressource de Sarrat afin de se conformer aux exigences de qualité en vigueur, au travers de la mise en place d’une filière de traitement de type filtration sur sable, désinfection UV et chloration au chlore gazeux.

Fonctionnement actuel

Le captage de la source de Sarrat est quelques mètres en amont d’un local maçonné recevant un ouvrage de dessablage ainsi qu’une bâche de stockage de volume utile d’environ 1 m3.

Le captage est dépourvu de périmètre de protection et présente une trappe de visite dans un état convenable.

Le trop plein en présence au sein du captage débouche vers le ruisseau de Baragne.

L’eau captée est conduite vers un local maçonné renfermant deux ouvrages fermés à l’aide de capots métalliques. Le premier ouvrage réceptionne les eaux acheminées et fait office de dessableur. Il est muni d’un système de vidange et de trop plein vers le ruisseau de Baragne.

Le second ouvrage de volume utile de l’ordre de 1 m3 fait office de bâche de stockage et réceptionne par surverse les eaux dessablées.

Celles-ci sont ensuite dirigées gravitairement, vers le local de traitement, pour subir un traitement aux UV et une chloration à l’eau de Javel.

Fonctionnement futur

  • Alimentation : Pompage : 14 m3/h  
  • Microcoagulation: Injection FeCl3  
  • Filtration bicouche sable/anthracite : 2 filtres fermés  
  • Désinfection UV   Chloration gazeuse
  • Traitement des eaux sales : lagune de 16.5 m3  

Pour la mise en œuvre de ce projet, le SMDEA va investir plus d’1 Million d’euros.

Le SMDEA agit pour la qualité de la rivière de la Lèze

L’Agence de l’Eau Adour-Garonne a lancé en 2016 un appel à projets aux différents gestionnaires des services d’assainissement, dans le but d’atteindre au plus vite l’objectif d’état écologique des masses d’eau fixé par le SDAGE 2016-2021 (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

Cet appel à projets POLLUTIONS[1] concerne les systèmes d’assainissement dont les rejets sont situés sur des masses d’eau inférieures au bon état écologique avec une pollution domestique importante.

STEP Lézat sur Lèze

Le SMDEA lance donc en 2017 la réalisation d’une étude de diagnostic du système d’assainissement sur ces communes, un Schéma Directeur d’Assainissement. L’objectif était d’améliorer la connaissance du patrimoine et de garantir le bon fonctionnement des installations pour l’avenir.

A l’issue de cette réflexion, un programme pluriannuel et hiérarchisé d’actions a été élaboré, afin de pallier aux dysfonctionnements constatés. Ainsi, le zonage d’assainissement des eaux usées a été également révisé.

Qu’est-ce qu’un Schéma Directeur d’Assainissement ?

C’est une étude d’orientation qui permet d’améliorer la connaissance, la gestion et le fonctionnement du système d’assainissement des eaux usées. Elle permet d’élaborer un document de programmation en matière d’assainissement collectif.

Cette étude a vocation à :

  • Faire un état des lieux des conditions réglementaires, techniques et financières
  • Diagnostiquer les problèmes existants
  • Elaborer un programme de travaux adapté aux besoins du territoire
  • Actualiser ou réaliser le zonage d’assainissement

L’état des lieux de nos systèmes :

ArtigatLézat-sur-LèzeSaint-Ybars
Réseau sujet aux intrusions d’eau de pluie ; Station en zone inondable ; Capacité hydraulique fortement dépassée en temps de pluie ; Rejets régulièrement non conformes ; Installations vétustes.Réseau sensible aux intrusions d’eau de pluie ; Station en zone à fort risque d’inondation Capacité hydraulique nominale non atteinte Rejets conformes.  Réseau sensible aux intrusions d’eau de pluie ; Station en zone à fort risque d’inondation ; Capacité hydraulique nominale non atteinte ; Rejets pas toujours conformes.
STEP Artigat

Programme de travaux :

ArtigatLézat-sur-LèzeSaint-Ybars
Réhabilitation de 7 regards. Réhabilitation de réseau. Reconstruction de la station d’épuration.  Réhabilitation de 11 regards. Réhabilitation de réseau. Condamner les avaloirs reliés au réseau d’eaux usées et changer les boites de branchement. Reconstruction de la station d’épuration.Réhabilitation de réseau. Reconstruction de la station d’épuration.

FOCUS sur les reconstructions de station d’épuration

Sur ces stations d’épuration, le SMDEA est actuellement confronté à des difficultés d’exploitation. Les ouvrages vieillissants ne permettent plus de traiter les effluents générés de manière satisfaisante. Ils entraînent également des dysfonctionnements qui compromettent l’atteinte des performances règlementaires relatives aux traitements et aux rejets des eaux.

La reconstruction de nouvelles stations d’épuration conformes et performantes permettra d’obtenir des concentrations de rejets conformes à la réglementation en vigueur et améliorées par rapport à l’actuel dans le respect du milieu récepteur de la Lèze.

ARTIGAT 

  • Système filtre plantée de roseaux
  • Capacité 300 EH extensible à 450 EH
Exemple système filtre plantée de roseaux (STEP Gensac sur Garonne)

LEZAT SUR LEZE

  • Système boue activée
  • Capacité 2 800 EH
Exemple système boue activée (STEP Vicdessos)

SAINT YBARS

  • Système filtre plantée de roseaux
  • Capacité 440 EH extensible à 660 EH

Sur ces trois communes, le SMDEA va engager environ 3.8 Millions d’euros. Ces investissements vont permettre d’améliorer la qualité de la Lèze.


[1] L’ensemble des communes concernées par l’Appel à Projet POLLUTION est : Artigat, Carla Bayle, Casteras, Le Fossat, Léran, Lézat sur Lèze, Lissac, Saint Martin d’Oydes, Saint Quirc et Saint Ybars.

Projet de construction de l’usine de traitement d’eau potable du Douctouyre

L’UDI du Douctouyre qui dessert les communes de Roquefort Les Cacades, Carla de Roquefort, Lieurac, Le Sautel, Ilhat et des écarts de Lavelanet et Dun, est alimentée par le captage de Prat d’Amont.

Cette ressource présente régulièrement des non-conformités aux exigences de qualité en vigueur concernant la turbidité et/ou des paramètres microbiologiques, entrainant des restrictions de consommation. Les études préalables pour ce projet de construction ont été engagées auprès du Cabinet Arragon avec un objectif de réalisation des travaux à compter de septembre 2021, et une mise en service en septembre 2022

Situation du projet :

Les deux filières de traitement envisagées sont la filtration ou l’ultrafiltration, permettant de réduire la turbidité de l’eau brute, puis une chloration afin de garantir le respect des normes de qualité bactériologique tout au long du réseau de distribution. Il est également prévu une remise à l’équilibre de l’eau, celle-ci étant légèrement entartrante.

Le montant des travaux est estimé à 600 000 €

Une demande d’aide financière sera déposée auprès des partenaires financier du SMDEA. Les taux de subvention attendus sont de 15% pour le Conseil Départemental et 55% pour l’Agence de l’Eau Adour Garonne.

Substitution des ressources AEP des communes de Roquefixade et de Péreille par l’UTEP de Montferrier

Le SMDEA a pour projet de substituer les ressources en eau potable de la commune de Péreille (d’en haut et d’en bas), du hameau de Coumescure, de la commune de Roquefixade et du hameau de Coulzonne, par l’UTEP de Montferrier.

La source du Riou, issue d’un milieu karstique sensible, située en contre-bas du bourg de Roquefixade, présente une forte vulnérabilité vis-à-vis de la pollution, se traduisant par des valeurs élevées sur les paramètres bactériologiques et turbidité. Dans ce contexte, l’ARS a déclaré en 2018 que le captage n’était pas protégeable.

D’autre part, les sources de Caychalet, de Terrefort et de Coulzonne qui alimentent respectivement Péreille d’en haut, Péreille d’en bas et le hameau de Coulzonne, présentent également une vulnérabilité notable vis-à-vis de la pollution, en l’absence de véritable protection des captages, se traduisant par des valeurs élevées sur le paramètre turbidité et ponctuellement sur le paramètre bactériologique.

Enfin, le hameau de Coumescure étant alimenté par une source privée, il a également été envisagé sa substitution dans la présente étude.

Scénario retenu :

  • Alimentation de la commune de Péreille (d’en haut et d’en bas), du hameau de Coumescure, de la commune de Roquefixade et du hameau de Coulzonne, via une station de pompage projetée en amont de la ferme de Rabot, avec la création d’un réservoir semi-enterré à proximité du calvaire situé secteur Roc de Louis sur la commune de Roquefixade
  • Station de pompage en bordure de la Route de Nègre sur la commune de Péreille dans le but d’alimenter deux versants distincts :
  • Le secteur Ouest constitué par le hameau de Coulzonne, la commune de Roquefixade ainsi qu’une ferme sur le secteur de Font de Beyre
  • Le secteur Est constitué par le hameau de Coumescure et la commune de Péreille
  • Création d’un réservoir semi enterré à proximité du calvaire situé secteur Roc de Louis sur la commune de Roquefixade, lui-même alimenté en refoulement par la station de pompage, permettant d’alimenter en gravitaire le réservoir de Roquefixade et le hameau de Coulzonne.  

Attention : L’implantations des réseaux et des ouvrages (réservoir, pompage) sont en cours de négociation avec les différents propriétaires

Montant prévisionnel des travaux TTC : 2,131 M €

Rénovation de la station d’épuration de Bénagues /Rieux de Pelleport

La station d’épuration de BENAGUES a été mise en service en janvier 1996 pour une capacité nominale de 600 EH (36 kg DBO5) et un débit nominal de temps sec de 120 m3/j. Celle-ci traite également les effluents de la commune voisine RIEUX DE PELLEPORT.

Son dimensionnement n’est plus adapté à la charge collectée sur le réseau d’assainissement ni à l’évolution démographique observée sur les communes.

Suite à la réalisation du Schéma Directeur d’Assainissement des Eaux Usées des communes de BENAGUES et RIEUX DE PELLEPORT (en cours d’approbation) par le Cabinet ARTELIA, le SMDEA a  commandé au Cabinet ARRAGON, dans le cadre de son Accord Cadre de Maîtrise d’œuvre à Bons de Commande (2018-2021), une mission de Maîtrise d’Œuvre complète relative au projet de reconstruction de ladite station d’épuration de BENAGUES et RIEUX DE PELLEPORT.

Chemin d’accès :

Un nouvel accès va être créé permettant de rejoindre le futur emplacement de la STEP.

Taille de la future STEP = 1930 Equivalent habitants

Filière de traitement = Boues activées

Le procédé de traitement par boues activées comporte en premier lieu la mise en contact de l’eau à épurer avec un floc bactérien, les boues activées, conjointement à un apport d’oxygène (aération) complétée par une phase de clarification qui permet la séparation de l’eau épurée et de la culture bactérienne.

A ce stade, les boues biologiques sont, pour partie, recirculées en tête de bassin d’aération afin de maintenir à ce niveau la quantité de micro-organismes nécessaire pour assurer l’épuration et, pour partie, extraites et envoyées sur le traitement des boues.

Schéma de la filière de traitement

La qualité de l’effluent rejeté devra être conforme :

  • à l’arrêté du 21 juillet 2015
  • aux directives du cadre européen
  • aux recommandations des Services de la Police de l’Eau
  • au SDAGE.

L’arrêté du 21 juillet 2015 précise les performances minimales suivantes pour une station d’épuration dont la capacité est inférieure à 120 kg de DBO5/j soit inférieure à 2000 EH.

Prix prévisionnel = environ 2 M d’euros avec le chemin d’accès

Usine de production d’eau potable de Carbonne

L’usine de Carbonne existante ne permet pas d’assurer la production nécessaire évaluée dans les prospectives, avec une prise d’eau non déclarée en Garonne, et qui présente des
problèmes récurrents d’ensablement. Le projet de création de l’usine de production d’eau
potable de Carbonne intègre en plus de la création d’une unité de traitement d’eau potable,
l’implantation de deux prises d’eau. Il s’agit de deux captages dont l’un en Garonne et l’autre en Arize permettant une sécurisation de la production par la diversification de la ressource (en secours). Afin de préserver la ressource en réduisant les risques de pollutions ponctuelles et accidentelles, des périmètres de protection doivent être établis, avec un recours à la procédure réglementaire de demande de déclaration d’utilité publique (DUP), notamment pour l’instauration de périmètres de protection. Le projet s’inscrit dans un programme de fiabilisation globale de la production et de la distribution de l’eau potable par le Syndicat Mixte Départemental de l’Eau et de l’Assainissement de l’Ariège (SMDEA09) et le Syndicat Mixte de l’Eau et de l’Assainissement de Haute-Garonne (SMEA31 ou RESEAU 31) qui souhaitent ainsi supprimer un certain nombre de problématiques liées à la production, à la qualité de l’eau et aux réseaux de distribution.

Les motivations et raisons d’être du projet

1.1 La forte évolution des besoins en eau potable

L’usine de Carbonne a été construite en 1986 puis modifiée en 1995. Elle est dotée d’une
capacité de production de 300 m³/h. Compte tenu de l’augmentation des besoins à l’horizon
2030 et de la réorganisation de la production sur l’ensemble du territoire du Syndicat Mixte
Départemental de l’Eau et de l’Assainissement, l’usine existante ne permet plus d’assurer la
production nécessaire évaluée dans les prospectives.
L’estimation de la population et du nombre de logements disponibles pour l’année 2014
(source INSEE), a permis d’évaluer le coefficient d’évolution annuel. D’autre part, les volumes annuels distribués sur les secteurs considérés à partir de l’usine de Carbonne ainsi que, le nombre d’abonnés de chaque commune sont connus pour l’année 2017. Ces nouvelles données permettent d’actualiser la prévision faite en 2014.

1.2 Les difficultés rencontrées et les dysfonctionnements observés
actuellement par le SMDEA 09 et le SMEA 31

Inadéquation des besoins à l’horizon 2040 ;
Le SMDEA09 est confronté aux problèmes suivants sur son périmètre depuis l’usine existante de Carbonne :

  • Absence de sécurisation permanente ou temporaire (eau brute et eau distribuée) ;
  • Protection du captage impossible (Rieux) ;
  • Problèmes récurrents de qualité d’eau depuis le captage de Rieux (Grand Dinatis) ;
  • Temps de stockage insuffisant ;
  • Usine en zone inondable ;
  • Prise d’eau de l’usine défaillante et non-autorisée.

Problèmes récurrents de qualité d’eau sur les communes d’Ausseing, Mazères,
Lavelanet/St Julien et St Michel ;

  • Protection des captages complexe et onéreuse, car impactant fortement les activités
  • incluses dans les périmètres rapprochés et les zones sensibles (Salies du Salat,
  • Palaminy et Ausseing) ;
  • Ancienneté des installations (Salies) situées en zone inondable (Salies, Mazères) ;
  • Absence de sécurisation permanente ou temporaire.

Les communes traversées par le projet présentent également des difficultés à satisfaire les
besoins qualitatifs et quantitatifs :

  • Protection des captages complexe ;
  • Problèmes ponctuels de qualité d’eau depuis le captage de Lavelanet ;
  • Insuffisance quantitative (Plagne) ;
  • Absence de sécurisation permanente ou temporaire (eau brute et eau distribuée).