Le changement climatique est une réalité dont nous ne pouvons plus douter aujourd’hui. Il est important d’agir dans deux directions :
- agir pour réduire l’impact des activités humaines notamment sur l’augmentation de la température ;
- agir pour adapter nos comportements aux conditions incertaines de demain, en particulier pour ce qui concerne l’eau :
- imaginer des systèmes de gestion de l’eau plus économes,
- préserver nos ressources et limiter les risques,
- mais aussi développer des conditions de vie adaptées aux excès d’eau (inondations) comme aux situations de manque d’eau.
- Nous pouvons aussi utiliser les potentialités de l’eau et de la végétation en ville pour lutter contre les ilots de chaleurs urbains.
L’essentiel
Le dernier rapport du GIEC [1] ne laisse aucune place au doute. La température moyenne de notre planète a augmenté d’environ 0,8°C depuis le début du XXème siècle. Cette augmentation est de façon quasiment certaine [2] due à une augmentation des concentrations de certains gaz dans l’atmosphère : dioxyde de carbone, méthane, ozone, protoxyde d’azote. Ces gaz sont émis par les activités humaines et renforcent l’effet de serre qui piège une partie de la chaleur émise par la Terre vers l’espace.
Cette augmentation de la température moyenne a des conséquences sur les climats locaux, y compris en France métropolitaine :
- augmentation du nombre de journées chaudes,
- diminution du nombre de jours de gel par exemple,
- ainsi que des conséquences sur le fonctionnement de notre société.
Il est très difficile de faire des prévisions sur les évolutions qui vont se produire dans les cinquante prochaines années. En plus de la très grande complexité des phénomènes climatiques, il faut en effet tenir compte des réponses que notre société va apporter en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En tout état de cause, il est très probable que l’augmentation de la température moyenne sera supérieure à 1,5°C avant la fin du siècle.
Cette augmentation de la température moyenne aura des conséquences importantes et difficiles à prévoir avec exactitude sur le cycle hydrologique :
- modification des quantités totales de précipitation et de leur répartition dans le temps et dans l’espace,
- asséchement des sols,
- fonte plus précoce des neiges d’hiver en montagne,
- fonte des glaciers,
- diminution des débits des rivières en particulier en été, etc…
Il est donc nécessaire de mettre en œuvre dès aujourd’hui des mesures d’atténuation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi des mesures d’adaptation. Ces mesures d’adaptation sont particulièrement importantes en ce qui concerne la gestion de l’eau. Leur principal objectif est de réduire notre vulnérabilité vis-à-vis de la modification des aléas que le changement climatique va nous imposer : vulnérabilité vis-à-vis d’une moindre disponibilité de l’eau, d’un assèchement probable des sols, de pressions accrues sur la qualité des écosystèmes et des ressources en eau, etc…
Les solutions possibles sont très diversifiées, mais il sera nécessaire de privilégier celles qui présentent les meilleures garanties de flexibilité et de réversibilité de façon à pouvoir les adapter à des évolutions qui sont encore très incertaines.
Source www.graie.org