L’eau qu’on trouve à l’état brut dans la nature est-elle potable ?
Sauf exception, ce n’est pas le cas. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une eau dite potable est censée pouvoir être consommée quotidiennement par tout un chacun pendant 70 ans, à raison de deux litres par jour, en ne le rendant malade ni à court, ni à long terme.
Or il est bien rare qu’une eau à l’état brut respecte tous les critères auxquels une eau potable doit répondre. Une eau, même transparente, peut contenir des substances dissoutes telles que le plomb, le mercure ou l’arsenic. Elle peut également véhiculer des germes pathogènes tels que des bactéries et virus responsables de certaines hépatites, de la poliomyélite, de dysenteries, du choléra. Dans le monde, les maladies liées à l’usage d’une eau non potable sont une des principales causes de mortalité.
Qu’appelle-t-on « le petit cycle de l’eau »?
Depuis le XIXème siècle, l’homme a mis en place tout un système pour capter l’eau, la traiter (si nécessaire) afin de la rendre potable, pouvoir en disposer à volonté dans son domicile, en ouvrant simplement son robinet, puis pour collecter cette eau, une fois salie, la traiter et la restituer suffisamment propre, au milieu naturel, pour qu’elle n’altère pas le bon état écologique de ce dernier. Ce cycle, totalement artificiel, est appelé « petit cycle de l’eau ».
Pourquoi avoir mis en place le petit cycle de l’eau ?
Tout d’abord, pour répondre à des enjeux de santé publique : l’accès à l’eau potable et à un assainissement de qualité permet de prévenir un grand nombre de maladies liées à l’eau. Par ailleurs le traitement des eaux usées, avant rejet dans le milieu, est impératif pour éviter la dégradation de ce dernier, conserver son aptitude à fournir une eau de qualité et préserver la biodiversité.
L’existence d’un tel cycle est un véritable indicateur du niveau du développement d’un pays.